La ville dans laquelle nous vivons a interdit l'usage des produits phytosanitaires dans l'espace public. Dans les parcs, sur les trottoirs, on peut observer ça. Les plantes sauvages poussent, poussent!!! Dans les parcs, sur nos trottoirs, elles prennent racine librement, même dans les interstices du béton.
Et c'est beau!!!! :)
Ci-dessus, de la prêle, à côté de quelques dents-de-lion. J'en ai fait du purin de prêle pour traiter l'oïdium sur notre balcon.
On trouve aussi des orties, toutes sortes d'herbes hautes, et le parc principal est riche de quelques ruches.
La ville s'est inscrite dans une démarche de "ville durable" depuis les années 2000, et a choisi de faire de la protection et du renforcement de la biodiversité une de ses priorités. La réduction de l'utilisation de produits phytosanitaires chimiques et l'interdiction de l'usage de ceux pouvant être nocifs aux abeilles ont été mis en place dès l'année 2000, et dernièrement, l'objectif "zéro" produit phytosanitaires a été fixé dans le cadre de la convention "PhytEaux Cités".
C'est agréable de se dire que les plantes peuvent pousser librement, et que les habitants du coin (faune, flore et humains) ne respirent pas des pesticides et autres produits chimiques du genre.
Au milieu du grand parc, un nid de guêpes a été trouvé et depuis, il est protégé en vue de préserver la biodiversité.
Et puis, une ballade en ville sous la pluie peut aussi prendre la forme d'un parcours dans une jungle... urbaine.
La place des scooters se laisse gentiment envahir...
Les plantes poussent et se ressèment partout, dans toutes les interstices possibles et imaginables.
J'aime la nature en ville, voir le bêton devenir vert de plantes. Ca me donne une sensation de force et de liberté. Allah a mis tellement de vitalité dans la nature, machaAllah!
Certaines de ces plantes sont très grandes, la variété qu'on voit ci-dessous avec des feuilles immenses arrive jusqu'à la fenêtre du bâtiment! On les a laissé pousser de bon coeur : la ville fait place à la végétation, les habitants adhèrent. Bon, j'imagine que certains doivent se dire que ça ferait plus net et plus propre si on arrachait toutes ces "mauvaises herbes", mais tout le monde laisse les choses se faire.
Cette année, les enfants de certaines écoles de la ville ont fait un herbier géant, recensant les différentes espèces de plantes sauvages poussant dans le quartier. Cette action s'est achevée par une exposition publique dans le centre ville montrant leur travail. Je trouve vraiment magnifique que ces enfants aient été sensibilisés par l'action à la biodiversité et à la beauté des plantes sauvages, et qu'un travail aussi poétique que basique ait été ainsi mis en valeur publiquement.
Toutes les plantes qui se ressèment ainsi sur les trottoirs n'étaient pas forcément sauvages à la base. Elles ont parfois été plantées par l'homme, dans les jardins autour, et se sont ressemées seules par la suite.
J'aime que mes enfants voient la rue ainsi. Avec de la verdure qui s'invite là d'où les hommes l'ont chassée autrefois pour construire des habitations, bétonner des rues. Même dans une grande ville de région parisienne, la nature est là, avec cette force vitale et verte qu'Allah lui a donnée. Elle semble fragile, mais elle peut faire éclater le béton. Elle semble pour certains "mauvaise herbe", mais nous avons tous besoin d'elle pour vivre.
L'humanité a construit des villes, mais dans sa nature intime et ses rêves profonds, la nature reste profondément enracinée.
Macha Allahou kan, wa malam yacha, lam yakoun...
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