Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 15:25

P1110584.JPG
- Article mis à jour le 18/12/19 - 


Je lis beaucoup en ce moment...

J'ai fait une petite liste de différents "outils" glanés ça et là dans le but de rester calme... J'ai eu envie de remettre tout ça au net. (Cette liste est loin d'être exhaustive!)

Pour rester calme, communiquer, faire passer un message à l'enfant, ...  :

1.) Définir des règles claires et peu nombreuses, et s'y tenir.
Ex : a.) Ne pas faire du mal aux gens, ni aux animaux, ne pas se mettre en danger.
b.) Ne pas abîmer volontairement le matériel, à soi et aux autres.

2.) Conduite à tenir en cas de règle enfreinte :
a.) Règles claires et peu nombreuses définies clairement à la base.
b.) Dire "non" avec délicatesse (ne pas embarrasser)
c.) Expliquer pourquoi il ne faut pas le faire.
d.) Si l'enfant continue, en douceur, arrêter physiquement son geste.
e.) Accueillir et accepter les sentiments négatifs de l'enfant (tristesse, colère...)
f.) Respecter aussi les "non" de l'enfant : il pose lui aussi ses propres limites.

3.) Se mettre au niveau de l'enfant : à sa hauteur, en s'asseyant ou s'accroupissant, le regarder dans les yeux, le toucher doucement. = contact physique et visuel.
Parler calmement et expliquer précisément la demande.

4.) Eviter la formule négative.
En effet, la formule négative est difficile à analyser par le cerveau. Si je vous dit : "Ne pensez pas à une voiture rouge", presque automatiquement, l'image d'une voiture rouge se forme dans votre esprit. Pour les enfants, l'analyse de la négation est immature, donc encore plus compliquée. Quand ils font exactement ce qu'on vient de leur dire de NE PAS faire, ils ont parfois simplement omis la négation. Le plus simple est donc de le dire en version positive : Au lieu de "NE monte PAS sur la table!", il sera plus clair pour l'enfant de lui dire : "Reste par terre!"

5.) Arrêter d'appeler ou de demander des choses de loin. = Se déplacer!!!
Entrer en contact avec l'enfant, qui est dans son univers.
En se déplaçant, on entre soi-même dans l'univers de l'enfant, il peut ainsi mieux nous "capter".

6.) Les enfants préfèrent de l'attention négative plutôt que pas d'attention du tout.
Un enfant qui manque d'attention ira en chercher par des comportements inadaptés, en sachant que lorsqu'il se fera grondé, il aura à ce moment-là sur lui toute l'attention de ses parents...

5.) Dans les moments où l'enfant nous parait insupportable, nous avons envie de le repousser. (Va dans ta chambre, laisse-moi tranquille, Tais-toi...) En fait, c'est souvent dans ces moments-là que l'enfant a le plus besoin de ses parents. Le mieux parfois, c'est tout simplement de lui faire un câlin.

8.) Se rappeler que les enfants nous ont été confiés.
Ils ne nous appartiennent pas. Ils ne sont pas une "possession". Nous devons les considérer comme un trésor que Dieu nous a confié, dont nous devons prendre soin.

9.) Dormir suffisamment.
Etre en manque de sommeil rend irritable et on se retrouve plus facilement hors de soi. Cela empêche de réfléchir.

10.) Accepter de répéter les choses.
Les enfant ont besoin de temps pour intégrer certaines choses, ils ne le font pas exprès. Le fait de répéter les aidera dans leur apprentissage. On devrait répéter chaque chose comme si c'était la première fois, même si ça nous paraît être la 100ème fois. Pas besoin d'être énervé pour ça.

11.) Eviter les étiquettes.
"Tu fais toujours ça comme ça."
"Tu ne pourras jamais faire ceci ou cela"
"Tu es (ceci ou cela).."
"Dans notre famille, tout les enfants font ceci"
"Tu es comme untel"
"Untelle est la musicienne de la famille, et untel l'intellectuel"
etc... Cela enferme les enfants (ou adultes) dans un schéma qui n'est pas le leur, et qui ne correspond peut-être pas à leurs attentes profondes.

12.) Plus les enfants grandissent, plus les problèmes deviennent complexes.
Autrement dit, ne pas espérer qu'en grandissant il sera plus facile de comprendre son enfant et de s'en faire comprendre, si c'est déjà difficile à l'heure actuelle. C'est tout de suite qu'il faut travailler pour avoir une bonne communication.

13.) Si vous changez, votre enfant changera.
C'est pour les parents que c'est difficile de changer, et que cela prend du temps. Pas pour un enfant.
Même si le changement après beaucoup d'effort parait minime, c'est déjà une victoire, et cela prouve que les efforts sont payants.

14.) Penser que les enfants sont la solution plutôt que le problème.
a.) Ils peuvent réparer une "bêtise" (coup d'éponge, etc...)
b.) Ils nous aident à avancer, à nous remettre en question, en nous faisant découvrir nos faiblesses.
c.) Ils sont une excellente motivation pour changer.

15.) Une "bêtise" devrait plutôt être considérée comme une "expérience".
L'enfant découvre le monde, veut tout essayer, expérimenter. Ce n'est pas de la bêtise, mais son inexpérience qui provoque parfois de petits désastres... C'est ainsi qu'il découvre la vie.

16.) On peut dire toute chose en restant calme.
Le fait de crier, de s'énerver, d'être agacé est totalement superflu et cela ne dispose pas les autres à nous écouter et comprendre le message que l'on souhaite faire passer. 

17.) La famille est un jardin.
A nous d'y semer ce que l'on souhaite y voir pousser.
Si on passe son temps à râler et s'énerver, pas étonnant que les autres fassent pareil en retour...

18.) Se rappeler que tout est passager.
Les enfants grandissent et évoluent si vite qu'ils passent très rapidement à une nouvelle étape. Les moments difficiles sont donc souvent passagers, tout comme les côtés positifs qui y sont souvent également liés. On est souvent pressé de sortir d'une phase difficile, et une fois qu'elle est terminée, on peut se rendre compte que certains aspects positifs appartiennent également au passé...
Un jour les enfants seront à leur tour des adultes... C'est maintenant qu'on peut les accompagner.  

19.) Il est possible de "guérir" d'une enfance difficile.
Guérison de l'enfant intérieur. (1)
Cela dans le but de ne pas répéter malgré soi des choses négatives, et pour pouvoir être attentif aux besoins de notre enfant sans être court-circuité par le rappel de nos propres besoins anciens non comblés.

20.) Accepter l'expression des émotions de nos enfants.
Même la colère, avec son agressivité... L'enfant doit pouvoir dire ce qu'il a sur le coeur pour ne pas garder en lui la rancoeur qui finira par sortir d'une façon ou d'une autre, plus ou moins contrôlée, avec plus ou moins de répétition, même à l'âge adulte.

21.) Entre l'autoritarisme et la coopération, l'équilibre est instable.
"Entre les deux, l'équilibre est instable, car plus il y a de moments où nous sommes dans l'autoritarisme, moins l'enfant sera coopératif, et plus il y a de moments où nous sommes à l'écoute, moins l'enfant acceptera de se soumettre à l'autoritarisme." (2)

22.) Grosse colère d'un enfant : décharge émotionnelle.
On la laisse passer comme on attend la fin d'un orage. Il y a toujours une cause à ces colères : Fatigue, faim, tristesse, colère, frustration... On peut faire de la prévention en amont en donnant de l'écoute, un casse croûte, un calin, un bain chaud, un jeu très physique, etc... Cela permet parfois d'éviter la "crise". Une fois la crise commencée, il faut accepter de la "laisser sortir".

23.) Prendre le temps de se ressourcer.
Souffler, demander de l'aide à Dieu. Se recentrer sur les choses essentielles.


Vous aimerez peut-être :

Ne te mets pas en colère.
12 exercices pour être parent en pleine conscience
Tu es grande, maintenant!
Juste un instant.

Notes :

Certains "outils" que j'expose ici en vrac sont tirés de mes lectures :

- Le magazine PEP'S N°3 (une mine d'or! Merci Marion pour le conseil!!)
- "J'arrête de râler sur mes enfants et mon conjoint", Lewicki et Leroy

- "A chaque jour ses prodiges", M. et J. Kabat-Zinn
- "Rivalités entre frères et soeurs", Faber et Mazlish
- "Sans fessée, comment faire", disponible en ligne sur la maison de l'enfant

(1) : Guérison de l'enfant intérieur proposée (entre autre) dans le livre "Il n'y a pas de parent parfait", Filliozat
(2) : Passage recopié dans PEP'S N°3, Extrait de l'article : "L'obéissance en question", de B. Guimbal 

Partager cet article
Repost0

commentaires

L
Très bon article. Je suis le genre de maman qui hurle le jour, pleure la nuit de pas savoir faire autrement. J'ai particulièrement aimé le concept de la communication qui se complexifie. Il y a<br /> urgence à ce que je développe ma relation avec mon fils :/
Répondre
U
<br /> <br /> C'est dur de changer de vieilles habitudes et de vieux schémas ancrés en nous-même... En être conscient et avoir la motivation de changer, c'est déja un grand pas. Pour le reste, je pense<br /> qu'il faut tâtonner, expérimenter, et surtout, ne pas se décourager. Il existe des solutions, ce n'est pas facile mais c'est possible. Si d'autres y arrivent, nous aussi on y arrivera.<br /> <br /> <br /> <br />